Cotisations

Nom féminin : somme à verser par les membres d’un groupe, en vue des dépenses communes (exemple : cotisation syndicale !).

L’annonce dans l’Old News n° 244 de la reprise des activités autorisées uniquement pour tous les membres en règle de cotisation et ceux avec accord pour l’échelonnement des paiements, a suscité un certain émoi dans le chef de certains membres. Parmi eux, certains n’ont pas versé le moindre euro de cotisation depuis le début de la saison.

Le texte visant l’interdiction totale était clair : « Cela concerne uniquement ceux qui à ce jour, et ils sont nombreux, n’ont pas versé le moindre euro de cotisation.  Ceux-ci sont donc interdits dès maintenant sur les terrains et le responsable d’équipe sera responsable de cette interdiction.  Cependant, un dernier délai pour liquider l’intégralité de la cotisation est fixé au 15 février 2021.  Il s’agit évidemment des cotisations majorées. » (Depuis lors, plusieurs se sont mis en ordre).

Ces réactions tardives sont basées sur des arguments interpellant que nous allons rencontrer en rappelant d’abord quelques données de base qui fondent l’existence du club.

L’Old Club a été créé en 1984 (la première réunion constitutive remonte à 1983) par une trentaine de futurs membres. Nous sommes 20 fois plus actuellement.

C’est seulement en 1988, soit 4 ans plus tard, que l’ASBL « Old Club de Liège Hockey » a été créée.

La dernière révision des statuts remontent au 18 juin 2005.

Dans les statuts, le mot « cotisation » revient à trois reprises :

« Article 4 : Est réputé démissionnaire le membre qui ne paie les cotisations qui lui incombent.  Le défaut de paiement est tenu pour constant huit jours après l’envoi recommandé de mise en demeure resté sans effet… »

Toujours dans le même article :

« Le membre démissionnaire ou exclu n’a aucun droit sur le fonds social, ne peut pas réclamer le remboursement des cotisations qu’il a versées et reste tenu au paiement des sommes devenues exigibles avant sa démission ou son exclusion. Il en est de même des ayants droit d’un membre défunt… »

« Article 6 : ARBH et cotisations
Tout membre de l’association est automatiquement affilié à l’ARBH, soit en qualité d’affilié joueur ou d’affilié non-joueur. 

Les membres pourront être astreints au versement de cotisation annuelle dont le maximum est fixé à mille deux cent cinquante euros… »

A noter enfin un autre article important au titre VI : « Respect des statuts et litiges » :

« Article 13 : Les membres s’engagent à respecter non seulement les présents statuts, mais également tout règlement destiné à régler l’activité sportive de l’association tel que l’éventuel règlement d’ordre intérieur dans la mesure où il n’est point expressément dérogé aux présents statuts… »

Outre ces statuts dont le conseil d’administration ainsi que les membres doivent en assumer le respect, il faut encore savoir, en ce qui concerne les cotisations :                                                               

* Depuis des décennies, le montant de la cotisation de chaque année est fixé par l’assemblée générale ordinaire qui se réunit en juin ou en juillet alors que rien n’empêcherait le conseil d’administration de le fixer sans devoir se justifier à l’assemblée générale.  Lors de la dernière assemblée générale du 27 juin 2020, les cotisations telles qu’elles avaient été fixées deux ans plus tôt le  29 juin 2018, sont restées inchangées.  Il en avait été de même lors de l’assemblée générale du 28 juin 2019.

Ces trois décisions ont été prises à l’unanimité.

* Depuis des décennies, il est possible de payer les cotisations de trois façons différentes :

  • Dès le début de la saison en août en payant le montant intégral tel que publié dans les premiers Old News de la saison.

  • En demandant au trésorier de pouvoir acquitter la cotisation par des versements mensuels. La mesure est presque systématiquement acceptée et est surtout respectée correctement    par les membres.  Une seule exception cette saison : après les dernières mesures de confinement   dû au Covid, quelques membres ayant obtenu un échelonnement ont arrêté leurs paiements contrairement à beaucoup d’autres.

  • Les publicités et même maintenant le sponsoring : il y a plus de 30 ans que l’Old Club publie une revue annuelle avec différentes informations. Cette revue est nourrie par de nombreuses publicités. Chaque saison, à partir du mois d’avril ou de mai, il est proposé aux membres de trouver soit des sympathisants (50,00 €), soit des annonces publicitaires (à montants variables) moyennant une réduction sur la cotisation d’1/5 du montant obtenu et payé pour la publicité. Ainsi, un membre senior, quel que soit son âge de 7 à 77 ans, qui en quelques semaines revient avec une demi-douzaine de publicités pour 2.000,00 €, a sa cotisation gratuite. Il y en a et cela est évidemment proposé à tous les membres du club.  Parmi ceux-ci, la plus grande majorité n’est pas intéressée par cette formule et préfère payer la cotisation directement.  Pour d’autres, ce sera un bon moyen de faire des économies et d’aider le club, mais cela reste sans doute trop fastidieux pour eux. Le sponsoring permet aussi cette réduction ou annulation.

C’est un choix, mais à partir du moment donné où ils refusent de saisir de cette possibilité, ils doivent en assumer les conséquences soit uniquement devoir choisir entre les 2 premières propositions.

* Depuis des décennies, il y a toujours eu un nombre de membres (entre 20 et 50 par saison) qui ne payaient pas leur cotisation malgré rappels et différentes menaces comme la publication de leur nom dans l’organe officiel. En fin de saison, ils étaient déclarés démissionnaires comme le prévoit l’article 4 des statuts.  C’est ainsi que des membres en défaut ont disparu de la circulation et on souhaite évidemment de plus revoir sauf s’ils régularisent leur situation.

Il est à noter d’ailleurs à ce sujet que le même article 4 des statuts prévoit expressément :

« Toute personne qui désire être membre de l’association doit adresser une demande écrite au conseil d’administration qui décide souverainement à l’unanimité.  Le refus ne doit pas être motivé. »

Ce texte a été prévu notamment pour ne pas commettre deux fois les mêmes erreurs !

* Depuis des décennies, dès l’annonce des cotisations et des modalités de paiement à l’aube de la saison, un échéancier est prévu   pour le versement.  Il est systématiquement fixé au 15 septembre, soit lorsque la saison vient à peine de débuter. Il est donc exclu d’attendre qu’un membre joue 10 matchs et 15 entrainements pour lui demander une partie de sa cotisation.

Après cette date, toutes les cotisations sont systématiquement majorées de plusieurs dizaines d’euros.  En pratique, le conseil d’administration laisse un laps de temps d’une quinzaine de jours aux retardataires « du mois de septembre ».  Dès le début du mois d’octobre, les majorations sont appliquées, contrôlées et réclamées.

Après quelques semaines voire malheureusement après quelques mois, sont prises les décisions d’interdire l’accès aux retardataires fautifs.  Il paraît très difficile de trouver un mécanisme plus souple, tolérant et offrant autant de possibilités d’autant plus que les aléas du bénévolat dans lequel évoluent les membres du conseil d’administration, empêchent une application systématiquement bien programmée voire professionnelles des différentes mesures.

En conséquence, au 15 septembre 2020, toutes les cotisations de la présente saison auraient dû être payées sauf celles qui pour lesquelles des accords avaient été pris.  Les retardataires n’ont absolument aucune excuse.  De par leur carence, ils deviennent automatiquement de virtuels anciens membres et le conseil d’administration n’a aucune obligation même morale de chercher encore un éventuel dialogue avec eux.

COVID

Quoi qu’il en soit, en cette période un peu particulière où pour la deuxième fois, une saison normale a été perturbée pour une circonstance totalement indépendante de la volonté et de la gestion du conseil d’administration, quelques éclaircissements s’imposent pour cette saison et pour la suivante.

Ainsi :

1/ Un membre qui n’avait pas payé un euro de cotisation depuis le début de la saison et qui vient de décider unilatéralement de verser 200,00 €, estime que cela est suffisant :

« Je pense toutefois, contrairement à ce que vous indiquez dans votre news, que le club devrait revoir la possibilité de réduire les cotisations. Le Covid constitue pour tous, comme tu le sais, un cas de force majeure.  Il apparaît donc logique que, dans la mesure où nous n’avons pas pu bénéficier des entraînements et des matchs, notre cotisation soit diminuée à due concurrence.  A titre d’exemple, je suis affilié à une salle de sports pour laquelle je procède à un paiement mensuel. Depuis que lesdites salles sont fermées, la salle ne me débite plus d’un seul euro. 

La réduction à due concurrence me semble d’autant plus justifiée que l’année dernière, nous avons eu une saison rabotée également et avons payé une cotisation complète sans rechigner.  Il me semble qu’à ce stade, 200 euros permettaient largement de couvrir les frais engendrés et ceux encore à venir (entraînements seul, par bulles et sans entraîneurs). »

Première remarque, les membres du club doivent payer une cotisation et non un abonnement.  Ils paient tous suivant leur catégorie le même montant, qu’ils jouent dix matchs ou deux, qu’ils s’entraînent cinquante fois ou cinq ou pas du tout. En cas d’interruption pour des évènements personnels et exceptionnels (maternité, fracture, Erasmus) , des décisions  particulières peuvent être prises.

De tels propos font preuve d’une réelle méconnaissance en terme de gestion des finances d’un club, de son budget tels qu’ils ont été explicités lors de la dernière assemblée générale. On ne peut maintenir un club dans une situation financière saine en permettant aux membres de ne payer que la moitié de leur cotisation.

A suivre ce raisonnement, c’est-à-dire en diminuant de moitié les cotisations et donc en remboursant les membres en ordre, il faudrait rapidement convoquer une assemblée générale pour soit provoquer la dissolution de l’ASBL, soit la déclarer en faillite car une ASBL peut maintenant être déclarée en faillite.  Nous espérons alors que cette personne mais aussi celles qui pensent comme elle, viendront prendre le relais, reprendre l’ASBL moribonde et trouveront, tout en maintenant des cotisations « cacahuètes », les moyens pour continuer à faire vivre le club comme depuis plusieurs décennies avec, pour rappel, deux terrains synthétiques dont un bénéficiant d’un bail emphytéotique jusqu’en 2050 et l’autre dont on est entièrement propriétaires.  Inutile d’insister que ce n’est pas dans les membres retardataires et contestataires que nous avons trouvé des appuis lorsqu’il a fallu précipiter l’achat des 5000 m² à Kinepolis ou prêter les montants nécessaires au financement des travaux.

L’Old Club n’est pas un club communal comme d’autres et donc doit gérer seul son propre patrimoine.

Confondre abonnement et cotisation, proposer des chiffres sans tenir compte de la réalité des comptes et budgets du club, démontrent à quel point, pour se justifier, on veut nier la réalité.  Qui va payer les prêts hypothécaires, les différentes redevances, les prêteurs, les assurances, etc … ?  Pour rappel (mais est-ce vraiment un rappel quand autant de personnes semblent l’ignorer ?), le club ne vit que par ses cotisations, ses sponsors et publicités (on en a déjà parlé), son événementiel, celui-ci ayant complètement disparu depuis un an (nains de jardin, cabaret, etc.).

Pour information, le club doit honorer en temps et en heure certains frais, entre autres : 33 000 euros (hors prêteurs, encore merci à eux) pour le remboursement du prêt du nouveau terrain (1° septembre), pas moins de 45 000 euros de frais de Fédération sur l’année et j’en passe… Vous comprendrez donc que les quelques 40 000 euros de cotisations non payées mettent à mal les finances du club, sans oublier les frais engendrés par la procédure liées aux problèmes de la Dalle et des talus.

2/ Autre réflexion : « Pourquoi sommes-nous redevables d’une cotisation non consommée ?  Le souci n’est pas de payer…, mais que me revient-il en retour pour un quart de saison joué ? »

Même réponse que pour la remarque précédente.  Mais ici c’est « l’hôpital qui se fout de la charité » car il faut aborder la problématique Covid et le deuxième confinement.

Lors du premier confinement, absolument tout a été arrêté dans tous les domaines de la vie sociale.  La situation s’étant considérablement améliorée de juin au mois d’août, la reprise a eu lieu dans la plupart des secteurs d’activité, mais cependant pour les sports, qu’ils soient individuels ou collectifs, qu’ils soient indoor ou outdoor, avec des conditions extrêmement précises et rigoureuses ; le but étant qu’avec les contacts qu’engendraient les activités sportives, le virus ne revienne en force.

Dès le 25 mai dernier, l’Old Club a mis en place, avec l’aide de la Ville de Liège, toutes les mesures nécessaires et strictes pour reprendre les entraînements de TOUTES les équipes. C’est d’ailleurs dans la foulée que la nouvelle équipe Dames 5 a été créée, elles se sont entraînées tout l’été comme d’autres d’ailleurs. Le club a donc fait le maximum pour que l’activité puisse se poursuivre hors des périodes habituelles.

Il est manifeste que dans toutes les autres disciplines, dans tous les clubs du pays d’Arlon à Anvers, de Nieuport à Eupen, tous les responsables sportifs ont joué le jeu correctement, peut-être à quelques exceptions près.  Malheureusement, tous ont dû déchanter rapidement, car si la majorité des personnes présentes sur les sites respectaient également toutes les mesures, tous ont eu affaire parmi leurs membres, parmi leur entourage, parmi leurs spectateurs, à des personnes irresponsables, inconscientes, défiant toute autorité et toute mesure contraignante voire même les provoquant.

Fin septembre, tous les responsables sportifs faisaient le même bilan : le non-respect des mesures par certains serait le prétexte parfait pour interdire toute activité sportive par les autorités, qu’elles soient fédérales, régionales, communautaires ou communales. Le sport, comme l’horeca, deviendrait l’ennemi n° 1.  Faut-il rappeler qu’au cours d’un match de l’équipe première (contre Braxgata), j’ai dû manu militari expédier un membre (qui d’ailleurs à ce jour n’est toujours pas en règle de cotisation), imbibé, bouteilles en mains et en poche, défiant sciemment toutes les règles édictées par le club ? Un responsable du Brax vint me trouver en fin de rencontre : « Jean-François, tu ne dois pas t’énerver comme cela, on a tous les mêmes problèmes à Anvers et c’est ingérable ! ».

Ce sont ces gens-là qui nous demandent des comptes.  On croit rêver.  Le pire, c’est que quand la situation ira mieux et que nous pourrons tous reprendre nos activités tout en conservant un certain nombre de mesures de sécurité, elles ne seront de nouveau pas respectées par les mêmes malgré nos barrières nadar, nos coups de gueule, nos avertissements, notre communication, etc…

3/ Enfin : « Vous ne vous rendez pas compte de la réalité et des difficultés que vivent les jeunes actuellement ».

Au début de ce confinement, le Fédéral a distribué à tous les CPAS de Belgique, des fonds très importants pour tous ceux qui connaissaient des difficultés financières vu cette crise spéciale.

Ces aides n’étaient pas nécessairement destinés aux RIS déjà à charge des CPAS mais à toute personne justifiant une situation financière difficile avec une accumulation des dettes impayées. Celles-ci sont de toutes sortes : crédits, loyers, taxes, cotisations sociales, factures diverses, honoraires, dépenses incontournables etc … Ayant vu passer des dizaines de demandes, ce sont les achats d’ordinateurs portables pour étudiants qui ont été sollicités massivement mais aussi des interventions pour cotisations ou abonnements sportifs ou autres.

Les aides ont été versées quand les dossiers étaient crédibles et il n’était obligatoire de se rendre sur place mais il suffisait d’écrire et de justifier.

Si pour certains, il est dégradant de s’adresser à un CPAS, je considère que l’est moins que de vider des bacs de bières jusqu’à plus soif, dans un club sportif en pleine période de restrictions.

Voilà les raisons pour lesquelles l’interdiction aux retardataires de monter sur le terrain reste maintenue et ceux-ci seront démissionnaires à la fin de la saison.  Ils ne pourront rentrer au club que moyennant le paiement de leur cotisation majorée pour la saison 2020-2021 et la cotisation pleine pour la saison 2021-2022.  Il ne leur sera pas fait le moindre cadeau.

Par contre, comme cela a déjà été indiqué précédemment, pour tous les membres corrects et honnêtes de cette saison 2020-2021, la cotisation sera, pour la première fois dans l’existence du club, réduite dans une proportion qui devra inévitablement tenir compte de notre politique budgétaire.

Pour le C.A.,
Jean-François BOURLET